maraîchage en permaculture |
Cette méthode consiste à nourrir le sol en accumulant une litière riche en matière organique végétale, qui de plus va limiter l'évaporation et la germination de plantes non désirées. L'objectif est le non travail du sol, qui s'apparentera par la décomposition successive des couches, à un sol forestier. |
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engrais vert, condition préalable à l'installation d'une permaculture |
Une terre nue est une terre morte. Les engrais verts : vesce, féverole, pois, colza, sarrasin, avoine, trèfle, seigle, font plus que de l’habiller, ils travaillent pour nous , ils possèdent de nombreux attributs.
— Leur système racinaire décompacte et de ce fait améliore la structure du sol, favorisant la vie microbienne.
— Certains présentent d’excellentes qualités mellifères.
— Ils fournissent un important apport de matière organique, qui profitera à la culture suivante.
— Ils limitent le développement d’herbes indésirables en formant un couvert végétal.
— Ils évitent le lessivage des éléments nutritifs.
— Ils protègent le sol de l’érosion.
— Ils captent l’azote de l’air pour le restituer au niveau des racines et enrichissent ainsi le sol.
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Mélange féverole, pois, vesce en pousse : 3 légumineuses qui contribuent par leurs racines à l’aération du sol et à son enrichissement. |
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La végétation a été broyée. Puis le sol a été travaillé très superficiellement (pas plus de 3cm) avec un outil léger (motoculteur vitesse ralentie) pour couper les racines. Aujourd’hui, il s’avère que ce travail est superflu. Un simple couchage de la végétation suffit. |
premiers résultats |
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20 juillet 2009, melons semés le 26 avril 2009 |
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20 juillet 2009, betterave semée le 28 avril 2009 |
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1kg145, pieds non taillés de watermelon Beefsteack |
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4 juin 2009, pommes de terre plantées en mars 2009 |
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20 juillet 2009, maïs doux semé le 18 juin 2009 |
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10 juillet 2009, ces premiers résultats sont arrivés en fin de saison. Mieux vaut tard que jamais : Les premiers semis n’ayant pas bénéficié d’une terre structurée à cause des ravages du motoculteur. |
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Même point de vue 10 jours plus tard… |
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préparation du paillage d'automne |
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Le 22 septembre, le mélange de paille d’avoine et de fèverole (160 bottes moyenne densité) a été broyé puis arrosé jusqu'à que la paille soit totalement humide mais fairer très attention à ne pas lessiver. Le lendemain 30kg de poudre de basalte a été épandue sur le tas, ainsi qu’une fine couche de crottin de cheval non vermifugé. Cette dernière opération est facultative. À ce stade le tas atteint déjà 50° (ne jamais dépasser 68°). Remarquez la vapeur qui s’échappe du tas au 24 septembre. |
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Chargement du tas dans l’épandeur à fumier. |
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L’épandeur émiette très finement la paille et la repose en andain. Ce même travail fait à la main donnera un résultat trop grossier. |
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Des rabats ont été rajoutés pour former l’andain. |
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L’andain est terminé. La température va continuer à monter. De nombreux champignons (mycélium blanc) vont apparaître dans le tas. Si la température monte au dessus de 68° au cœur, remanier très vite le tas. Cette opération peut être faite à la main. Puis la température va commencer à baisser et la couleur va s’assombrir. Une fois la température tombée (de 1 à 2 mois), le paillage assaini (surtout pour éviter la germination des graines contenues dans la paille) peut être épandu sur les planches de culture. |
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novembre 2009, la paille est transportée à la brouette et épandue au râteau sur une épaisseur d’environ 5 cm. Il faut en moyenne une botte pour 1metre 60 linéaire ( 1m 10 de large) |
conclusion |
Avec du recul, cette méthode présente des inconvénients :
1/ Pour un jardin de 30 ares, il a fallut 2 hectares et demi de végétation pour le paillage. Le champ qui a fourni cette végétation n’a pas bénéficié de cette matière organique.
2/ la manutention est énorme : Coupe de la végétation, mise en botte, transport, broyage, mise en andain, surveillance de la température du tas, mise en place des planches de culture…
3/ Les souris adorent creuser des galeries dans le paillage et la terre. Résultat, le sol est trop aéré et sèche plus vite, même avec le paillage.
4/ La paille boit beaucoup. Et nécessite donc de grande quantité d’eau à l’arrosage.
5/ Les semis sont difficiles.
Hors mis le fait que cette méthode a eu l’avantage d’apporter beaucoup d’humus, il faut privilégier les engrais verts. C'est-à-dire une végétation permanente à base de céréales et légumineuses entre chaque bande de culture et après chaque fin de récolte. Encore une fois, le sol ne doit jamais rester à nu. |
essai de jardin sur butte de bois
selon la méthode de Philip Forrer* |
mars 2013 |
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Choix de l’emplacement de la butte. N’importe où, dans n’importe quel sens, sous n’importe quelle forme. Pas besoin de préparer le terrain (tonte, travail du sol…) |
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Petites buches de noisetier, posées sur le sol. Suivies d’une couche de branchage de noisetier. |
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Vieille râpe de raisin qui vient combler les trous entre les branches. |
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Algues fraîches. |
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Vieille rafle de raisin. |
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Ajoncs frais broyés. |
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Broyat de noisetier composté. |
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Façonnage final de la butte. |
Intérêt de la butte de bois :
• Se fait avec n’importe quels matériaux organiques à disposition, sauf déjections animales.
• La butte a une durée de vie de 10 à 15 ans.
• Récolte facile des légumes racine et tubercules.
• Tout peut y être planté.
• Peu ou pas besoin d’arroser car la butte garde l’humidité.
• Peu ou pas besoin de désherber (ce n’est pas de la terre mais du hors sol naturel). |
*Vous pouvez retrouver Philip Forrer sur le site foretscomestibles.com |
journal du jardin |
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fèves, avril 2014 |
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maïs à popcorn, octobre 2014 |
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